mercredi 21 janvier 2009

Nouvelles d'en bas - Numéro 0

Chers amis et collègues,

Paraphrasant Raymond Depardon, je suis tenté d'affirmer qu'il y a un marché pour la chronique des palais et le drame des peuples, mais aucun pour la chronique des peuples. L'idée de ces quelques feuillets virtuels vient de cette assertion, et de la nécessité de contourner le sempiternel : “votre article est intéressant, mais nous sommes dans l'impossibilité de le publier pour le moment...”

La vie moderne étant ainsi faite qu'elle nous affranchit de travailler la terre, mais point de se remplir l'estomac, j'ai donc décidé de me publier (ou serait-ce me publiciter) moi-même. N'étant pas particulièrement fan de tremblements de terre, assassinats, attentats ou anecdotes exotiques, je m'attacherais plutôt à raconter ceux qui m'entourent. Certains vous troubleront, d'autre non : il n'y aura pas de pathos, ni de spectaculaire minimum pour intégrer ces colonnes.

La ligne éditoriale est contenue dans le titre : “Nouvelles d'en bas”. En bas signifiant beaucoup tant spatialement que socialement, je ne prends pas trop de risques ! L'un de mes présuposés sera souvent qu'en contant un quotidien dramatiquement banal, on peut illustrer la société qui l'entoure. Je n'invente rien, le microcosme est à la mode dans toutes les chaumières. Reste que j'assumerai et revendiquerai toujours ma subjectivité, sans la cacher derrière un humanisme libéral de circonstance. Nous autres occidentaux avons cette manie de toujours vouloir tout universaliser, même les voies du bonheur. Point de grandiloquence donc, l'Amérique du Sud n'est-elle pas le continent du Réalisme Magique...

Je vis au Pérou, certainement pas le plus spectaculaire des pays sudaméricains. Mes petites finances, ne me permettront pas dans un premier temps, de sortir de ses frontières. Quoi qu'il en soit, avec sa population fortement indigène et ses problèmes sociaux, le Pérou raconte, comme ses pairs andins, la difficulté d'être du Sud.

Chaque mois et demi, vous retrouverez un portfolio et un article. Pour cette première l'un comme l'autre touche le même sujet : les Comedores Populares. Ce ne sera pas toujours le cas. J'ai conscience que l'ensemble reste partiel. Dans la suite de contingences qui m'ont fait devenir journaliste, j'ai travaillé comme rédacteur, photographe, secrétaire de rédaction ou maquettiste. Mais les quatre à la fois jamais... Je n'aurais jamais pensé que cela puisse être aussi difficile.

Pour finir, toute personne intéressée est fortement encouragée à me contacter. Si cela est pour me publier, tant mieux !

2 Comentários:

nouvellesdenbas a dit…

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

Manu a dit…

Belle introduction et, au passage, c'est égocentrique mais aussi une preuve qu'on est pas seul dans ce cas, la rengaine impossible de publier cet article sous ce format (entendre pas assez glamour ou pas assez de morts pour en parler) j'en ai aussi eu les honneurs. Je trouve votre initiative courageuse, alors bon courage !

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