jeudi 2 avril 2009

Nouvelles d'en bas - Numéro 1


Chers amis et collègues,

Voici, le numéro un de Nouvelles d'en bas, en réalité le deuxième opus.

Lancer ce numéro, signifie un pas de plus pour oublier le fanzine et vous offrir un véritable magazine. Une étape importante avant d'inventer un modèle économique viable. Tout un défi, puisque le modèle de la presse traditionnelle indépendante ne semble plus exister, et que celui de la presse en ligne reste à inventer. D'autre part, l'actualité traitée dans Nouvelles d'en Bas, n'est pas immédiate, mais de fond. Une question fondamentale apparaît ici : comment intéresser le lecteur à un traitement de l'information ne bénéficiant pas de la publicité du vingt heure de TF1 ?

Malgré tout, les nombreuses réactions qu'a suscité mon galop d'essai, me confortent dans l'envie de continuer. Je remercie d'ailleurs mes premiers abonnés. Un petit bémol, j'avais annoncé une périodicité d'un mois et demi, elle sera plutôt de deux ou trois mois dans un premier temps. C'est le prix à payer pour la qualité : un reportage représente entre deux semaines et un mois de travail. Se déplacer sur certains lieux prend parfois une semaine rien qu'en transport, des lectures en amont sont aussi nécessaires pour faire la part des choses au moment des interviews. Dans mes moments libres, je revêts différentes casquettes pour financer l'aventure.

Ce numéro un entame un cycle de reportages sur "las comunidades" (les communautés), qu'elles soient indigènes ou paysannes. L'idée est d'esquisser un état des lieux des campagnes péruviennes et d'interroger leurs habitants sur le futur qu'ils voudraient construire. La mode est aux minorités, mais on oublie souvent qu'elles souhaiteraient être plus que les faire-valoirs de superbes reportages photo... et que rural ne rime pas exclusivement avec indigène.

Le fait de débuter un tel cycle, a son importance en Amérique du Sud : cela représente un questionnement direct de la vision créole de la nécessité de porter le développement dans les zones rurales, pour y lutter contre les archaïsmes. Aussi, j'ai choisi comme thème de la rubrique Contextes, le dernier vote bolivien en faveur d'une nouvelle constitution et les réactions que cela a suscité au Pérou.

Bonne lecture...

mercredi 21 janvier 2009

Nouvelles d'en bas - Numéro 0

Chers amis et collègues,

Paraphrasant Raymond Depardon, je suis tenté d'affirmer qu'il y a un marché pour la chronique des palais et le drame des peuples, mais aucun pour la chronique des peuples. L'idée de ces quelques feuillets virtuels vient de cette assertion, et de la nécessité de contourner le sempiternel : “votre article est intéressant, mais nous sommes dans l'impossibilité de le publier pour le moment...”

La vie moderne étant ainsi faite qu'elle nous affranchit de travailler la terre, mais point de se remplir l'estomac, j'ai donc décidé de me publier (ou serait-ce me publiciter) moi-même. N'étant pas particulièrement fan de tremblements de terre, assassinats, attentats ou anecdotes exotiques, je m'attacherais plutôt à raconter ceux qui m'entourent. Certains vous troubleront, d'autre non : il n'y aura pas de pathos, ni de spectaculaire minimum pour intégrer ces colonnes.

La ligne éditoriale est contenue dans le titre : “Nouvelles d'en bas”. En bas signifiant beaucoup tant spatialement que socialement, je ne prends pas trop de risques ! L'un de mes présuposés sera souvent qu'en contant un quotidien dramatiquement banal, on peut illustrer la société qui l'entoure. Je n'invente rien, le microcosme est à la mode dans toutes les chaumières. Reste que j'assumerai et revendiquerai toujours ma subjectivité, sans la cacher derrière un humanisme libéral de circonstance. Nous autres occidentaux avons cette manie de toujours vouloir tout universaliser, même les voies du bonheur. Point de grandiloquence donc, l'Amérique du Sud n'est-elle pas le continent du Réalisme Magique...

Je vis au Pérou, certainement pas le plus spectaculaire des pays sudaméricains. Mes petites finances, ne me permettront pas dans un premier temps, de sortir de ses frontières. Quoi qu'il en soit, avec sa population fortement indigène et ses problèmes sociaux, le Pérou raconte, comme ses pairs andins, la difficulté d'être du Sud.

Chaque mois et demi, vous retrouverez un portfolio et un article. Pour cette première l'un comme l'autre touche le même sujet : les Comedores Populares. Ce ne sera pas toujours le cas. J'ai conscience que l'ensemble reste partiel. Dans la suite de contingences qui m'ont fait devenir journaliste, j'ai travaillé comme rédacteur, photographe, secrétaire de rédaction ou maquettiste. Mais les quatre à la fois jamais... Je n'aurais jamais pensé que cela puisse être aussi difficile.

Pour finir, toute personne intéressée est fortement encouragée à me contacter. Si cela est pour me publier, tant mieux !

www.nouvellesdenbas.tk - nouvellesdenbas@gmail.com - (0051) 1 460 8341

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